jeudi 16 février 2017

Barou (1) : les rouges


L'une de mes missions à Millésime Bio était de trouver un Saint-Joseph bon, bio, au prix pas trop excessif. J'ai fait pas mal de stands, bu de nombreuses cuvées, marché, et marché encore. Et puis, finalement, ma quête a abouti au domaine Barou. Tout m'a plu : les blancs, les rouges, les vignerons. Il faut croire que mon enthousiasme a été communicatif, puisque dans la foulée, Eric R a fait une commande.

Forcément, il fallait les regoûter : pour en parler, bien sûr, mais aussi pour que mon chef puisse découvrir ce qu'il venait d'acheter. Ouf, tout se goûte très bien. Eric R a le sourire. Il devrait m'envoyer vers d'autres missions, sans trop de crainte avoir...



La robe est pourpre sombre intense, mais translucide.

Le nez est un chouïa réducteur, avec une dominante poivre/olive noire, même si on sent en arrière-plan des fruits noirs bien mûrs et quelques notes lactiques (yaourt au fruit).

La bouche est ronde, juteuse, tonique, pleine de fruit, avec une matière veloutée, épicée et un bel équilibre d'ensemble.

La finale a une mâche affirmée, mais les tannins sont bien mûrs et n'ont rien d'agressif. Avec le plat ad hoc (et non pas du haddock, hein), ça doit glisser tout seul.



La robe est encore plus sombre, avec un violacé plus marqué... mais reste néanmoins translucide.

Le nez est plutôt discret, sur des notes de fruits rouges et noirs bien mûrs, de noyau de cerise (ou de prune ?)  et des arômes grillés/épicés. 

La bouche affiche une belle tension qui étire élégamment le vin, mais aussi une matière ronde, douce, enveloppante, étonnamment aérienne, avec un fruit  frais et expressif  et juste ce qu'il faut d'épices.

La finale est plus "terrienne" , avec une mâche savoureuse/gourmande où les épices montent en intensité, souligné par des notes fruitées et mentholées.


La robe grenat légèrement violacée est plus claire et translucide que les vins précédents.

Le nez est fin, complexe, mêlant les arômes fruités/épicés de la Syrah à ceux du bois (dans un style élégant/classieux).

La bouche est encore plus tendue sans que ça n'ait rien de strict/austère – elle trace plus, quoi – et la matière est encore plus élégante et aérienne, presque plus bourguignonne que rhodanienne. L'ensemble dégage quelque chose de vibrant/profond qui vous atteint plus l'âme que le palais. 

La finale poursuit dans l'élégance : c'est intense, mais pas dur, avec l'impression que tout se compresse en un tout petit point situé au milieu du palais. Et ce "petit point" se re-élargit ensuite pour se propager dans tout votre être. Ben oui, c'est mystique, le vin...


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