vendredi 24 février 2017

Pressoir romain 2012 : le bon sauvage


Ce Pressoir romain rouge 2012 ne faisait pas partie de mes propriétés. Mais un client m'a demandé si ce nouveau millésime ressemblait au précédent qu'il avait adoré. Là, il avait touché une corde sensible, car ce 2011 m'avait mis une "sacrée baffe" (si, si). Tout le bien que j'ai pu en dire se trouve ICI. En ouvrant une bouteille, je faisais une pierre deux coups :  1) je rendais service à ce jeune passionné qui a assurément très bon goût 2) pour peu que le 2012 soit au niveau du 2011, cela me donnait l'occasion de lui consacrer un billet sur ce blog. 

Lorsque je l'ai ouvert, il était à température de l'entrepôt (environ 8 °C actuellement).  N'empêche que dès ce moment-là. Il sentait super bon. Cela me semblait bien parti. Après quelques heures de réchauffement progressif au bureau, il était à bonne température. Allez, c'est parti, on le goûte... 

La robe est pourpre sombre, limite opaque.

Le nez est intense, d'une fraîcheur insolente, sur le cassis, le havane, le menthol et la garrigue dans ce qu'elle a de plus sauvage.

La bouche est tendue – sans la moindre raideur – avec là encore une fraîcheur aromatique exubérante, enrobée par une matière finement veloutée, sur un fruit explosif épicé/cigarisé des plus médocains. D'la bombe !

La finale est puissante, avec des tannins légèrement astringents, mais surtout une explosion aromatique qui reprend toutes les notes perçues au nez et en bouche, mais multiplié par 3 ou 4. Difficile à chiffrer. Toujours est-il que ça envoie sévère. Les gens qui n'ont bu jusque là que des vins "civilisés" risquent de ne pas s'en remettre. Ceux qui ont apprécié cette cuvée dans les millésimes précédents y retrouveront leurs marques.

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