vendredi 24 mars 2017

Cabretta, perle du Languedoc


À plusieurs reprises, j'ai dégusté Cabretta sur le stand d'Alezon/Clovallon. Et à chaque fois, il m'a touché. Il fallait bien se décider à le rentrer un jour. Et il est arrivé hier. Cabretta, c'est un Faugères blanc provenant du secteur le plus élevé en altitude de l'appellation. L'encépagement n'est pas totalement classique pour le secteur : en plus des habituels Roussanne et Grenache blanc, il y a de la Clairette, de plus en plus rare. 

La robe est dorée, brillante.

Le nez est fin et complexe, sur des notes d'écorces d'agrumes séchées, de fruits blancs mûrs légèrement beurrés, de miel et de garrigue. 

La bouche est à la fois ample et élancée, avec une matière qui réussit à être dense et aérienne. Un côté faussement léger/détaché, alors que ce vin s'insinue avec persistance dans la moindre cellule de votre palais. Et puis il y a cette tension du schiste qui n'a ici rien de raide/tranchant. Tout se fait en douceur. 

La finale intense d'abord amère – quinquina, écorce d'orange – puis finement astringente, fait irrésistiblement penser à un Chenin, plutôt côté angevin. C'est un peu le Quart des Noëls du sud, cette cuvée. Ce sont les amers – gentiane – qui ont finalement le dernier mot, ne vous lâchant qu'après plusieurs dizaines de secondes. Amateurs de vins faciles et charmeurs, passez votre chemin !


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